
La médecine esthétique permet d’embellir et rajeunir le visage sans chirurgie. Elle constitue une alternative à la chirurgie esthétique
Chez des sujets prédisposés, pour des raisons en partie inconnues mais souvent liées à des facteurs héréditaires, les cheveux situés dans des régions
précises du crâne entrent dans une phase d’accélération très rapide du cycle pilaire.
Ce dernier, en se raccourcissant, épuise son potentiel en un laps de temps plus court, ce qui entraîne tout d’abord une raréfaction des cheveux, puis la calvitie proprement dite, causée essentiellement par des hormones androgènes (testostérone et dihydrotestostérone) dans la chute précoce des cheveux.
D’où le terme d’alopécie androgénétique, employé pour désigner ce type de calvitie responsable de 98 % des cas de chute de cheveux précoce chez l’homme et de 30 % chez la femme.
Les greffes de cheveux sont devenues la méthode de traitement efficace et rapide de la calvitie et de l’alopécie. Le principe de la transplantation est simple, et consiste à prélever des cheveux dans une zone ou ils se trouvent en grande quantité pour les réimplanter dans la (les) zone(s) marquées par la chute des cheveux.
Lors de la première visite, un examen minutieux du cuir chevelu, du type de calvitie, de son étendue et des attentes du patient est réalisé par le médecin/chirurgien esthétique pour établir son diagnostic et préconisera le type de traitement le mieux adapté.
Si la calvitie est de type androgénétique et se prête donc à une thérapie chirurgicale, le médecin discutera avec son patient de la planification de l’intervention d’auto-greffe et du dessin des zones réimplantées.
»» Cette phase représente une étape essentielle de l’intervention: ce dessin ne doit pas faire l’objet d’un compromis entre le patient et le chirurgien mais être le fruit d’une décision prise après mûre réflexion.
Les résultats que peuvent escompter le patient varient grandement d’un sujet à l’autre, la planification de la greffe capillaire doit donc être elle aussi être rigoureusement pensée au cas par cas. Les deux principales questions à soulever sont le dessin de la ligne frontale et l’étendue de la zone à traiter.
Les bulbes transférés de la région occipitale à la région frontale (du front) conservent la même espérance de vie que dans leur zone d’origine où ils sont prélevés. Base d’une greffe capillaire réussie, cela implique aussi que la première ligne de cheveux, ainsi reconstituée de façon naturelle, sera permanente et devra satisfaire aux exigences esthétiques du patient, à tous les stades de sa vie.
Des lignes frontales trop avancées ou un comblement excessif des golfes au niveau des tempes sont des erreurs qui, au fil des années, contraignent le patient à des retouches forcées et/ou à des interventions compliquées d’élimination de greffons positionnés trop en avant.
Tous les patients ne peuvent pas se fixer le même objectif – pour certains il s’agira d’une densification, pour d’autres d’une couverture complète de la zone de calvitie, pour d’autres encore d’une restauration de la région antérieure. L’étendue de la zone capillaire à traiter doit être envisagée de pair avec le plan opératoire, la densité du site donneur, les désirs et l’âge du patient.
Une fois le plan opératoire et la date de l’intervention déterminés, un bilan hématologique à effectuer avant l’opération est prescrit au patient. Il ne devra prendre aucun médicament contenant de l’aspirine pendant une période de dix jours au moins avant l’intervention.
Les étapes de l’intervention de greffes capillaires sont les suivantes:
La transplantation capillaire par la technique de la bandelette repose sur l’extraction au niveau de la nuque (zone donneuse), de bandelettes de 1 à 2 cm de large et de 10 à 15 cm de long qui sont découpées en micro greffons de 1 à 8 cheveux. Ces micro greffons sont ensuite réimplantés un par un sur la zone receveuse. La zone capillaire prélevée est ensuite refermée par des agrafes ou des points avec du fil résorbable.
Le principal avantage de cette technique est la rapidité du prélèvement, en revanche, une cicatrice visible à terme peut persister.
Devant la demande de patients qui ne souhaitent pas de cicatrice visible, la méthode FUE a fait son apparition. Le principe est le même, à la différence que le prélèvement des micro greffons se pratique à l’aide de punchs (emportes-pièces rotatifs) de différents diamètres. En effet, le punch de 0,8 à 1 mm permet de prélever des greffons de 1 à 2 cheveux tandis que le punch de 1,5 à 2 mm permet de prélever des greffons de 4 à 8 cheveux qui sont ensuite réimplantés dans la zone donneuse de la même façon qu’avec la technique de la bandelette.
L’avantage de cette technique FUE réside dans l’absence de cicatrice et convient notamment aux hommes qui souhaitent avoir une coupe de cheveux très courte sans cicatrice visible. En revanche, cette technique une intervention et une protocole opératoire plus long et s’adresse de préférence aux petites et moyennes calvities.
La technique de greffes de cheveux par bandelette ou par FUE peut nécessiter une seconde séance selon l’importance de la calvitie – par ailleurs des traitements sont réalisés afin de faciliter la repousse et la stimuler telle que la carboxythérapie (injection de CO2) qui augmente les échanges cellulaires au niveau du cuir chevelu.
La repousse des cheveux transplantés se fera en plusieurs étapes, à savoir qu’à 3 mois tous le cheveux greffés vont tomber, ne laissant dans le cuir chevelu que leur bulbe à partir desquels se fera la repousse. C’est entre 6 et 12 mois que la véritable repousse aura lieu de façon définitive. Dans la majorité des cas, un pansement, semblable au bandeau des joueurs de tennis est posé pour obtenir une compression homogène sur toute la zone de prélèvement pendant quelques jours. Aucun pansement n’est généralement appliqué sur la zone transplantée.
En l’absence de bandage, les cheveux encore présents dans la région traitée et ceux des alentours peuvent être coiffés de façon à masquer la zone transplantée.
À son domicile, le patient suit un traitement d’une extrême simplicité, qui consiste à prendre un antibiotique et un analgésique pendant quelques jours. La cicatrice de la région occipitale n’appelle pas de soins particuliers ; il suffit d’appliquer une désinfectant local après chaque douche. Soulignons à cet égard que le patient pourra se faire un shampoing de la zone de prélèvement le jour suivant l’intervention et devra attendre 3 jours pour la zone transplantée.