La chirurgie d’augmentation mammaire a souvent des suites douloureuses. C’est d’ailleurs parfois un frein pour certaines patientes au moment de décider d’une opération.
Ces douleurs sont souvent inévitables mais elles peuvent être prises en charge afin de durer et de gêner le moins possible.
Voici tout ce qu’il faut savoir sur les douleurs après chirurgie d’augmentation mammaire.
Quelles douleurs après une augmentation mammaire ?
Les douleurs après une intervention d’augmentation mammaire sont inévitables, même quand l’intervention, menée par un praticien expérimenté, s’est déroulée normalement.
Elles varient en fonction de plusieurs facteurs :
- La position de la prothèse par rapport au muscle pectoral: la pose de l’implant mammaire sous le muscle pectoral entraîne davantage de douleurs post-opératoires que lorsque la prothèse est directement placée en avant du muscle. La pose en sous-pectoral est plus invasive : en plus d’une incision de la peau, elle suppose un décollement du muscle de ses attaches costales. À la douleur liée à la cicatrisation va donc s’ajouter celle de la dissection du muscle. Ces suites douloureuses sont inévitables dans la plupart des cas puisque cette pose en rétro-pectoral est la modalité plus naturelle et donc la plus fréquente.
- La taille de l’implant: un implant de grand volume pourra causer des douleurs plus importantes en raison de la tension exercée sur les tissus mammaires, une fois la prothèse posée.
Mais la douleur reste une notion subjective, chacun n’ayant pas le même seuil de tolérance ni les mêmes antécédents médicaux. Certaines femmes ressentiront des douleurs jugées importantes alors que d’autres se plaindront plutôt de gêne à type de courbatures ou de crampes.
Quelle que soit l’intensité de la douleur ressentie, il existe des solutions pour y remédier.
Comment limiter les douleurs après une augmentation mammaire ?
Elles peuvent être traitées par :
- des antalgiques, dont la puissance et la durée de prise varieront en fonction de l’intensité des douleurs. Ces médicaments sont d’abord dispensés par perfusion dans les suites immédiates, puis des comprimés par voie orale prennent le relais.
- une période de repos à observer obligatoirement pendant quelques jours, et idéalement la semaine qui suit l’intervention : elle passe par un arrêt de toute activité physique susceptible d’augmenter les douleurs et par une organisation quotidienne pour s’éviter tout effort intempestif.
Si les douleurs persistent et restent sévères malgré le traitement antalgique, il ne faut pas hésiter à consulter son chirurgien pour une adaptation des doses ou du médicament.
Augmentation mammaire : combien de temps durent les douleurs ?
En principe, les douleurs les plus importantes sont ressenties dans les jours qui suivent l’intervention : à ce stade, les tissus sont encore traumatisés et congestionnés, le muscle pas encore cicatrisé et la prothèse est encore perçue comme un corps étranger sensible.
Une fois la phase aiguë passée, il subsiste une gêne et un inconfort qui peuvent durer plusieurs semaines.
À ce stade, il faut rester prudent : l’amélioration peut conduire à reprendre un rythme de vie normal, avec possiblement des mouvements qui peuvent réveiller la douleur.
Il est donc conseillé d’interrompre ses activités professionnelles pendant au moins une quinzaine de jours et toute activité sportive, surtout intense, pendant un à deux mois.